Trump prolonge son ultimatum commercial mondial : le Canada toujours sous pression
La rédaction
Le président américain Donald Trump a annoncé lundi qu’il reporterait d’un mois la mise en œuvre de ses nouveaux tarifs douaniers mondiaux, initialement prévus pour entrer en vigueur ce mercredi. Selon les informations rapportées par Kelly Geraldine Malone pour La Presse Canadienne, cette décision s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de pression renouvelée sur les partenaires commerciaux des États-Unis, sans pour autant retirer le Canada du radar américain.
Une trêve partielle… mais pas pour le Canada
Comme l’explique la porte-parole de la Maison-Blanche Karoline Leavitt, Trump signera un décret présidentiel pour repousser au 1er août l’imposition de ces tarifs dits « de la Libération » (« Liberation Day duties »), censés s’appliquer universellement à défaut d’accords bilatéraux conclus avec Washington. En parallèle, le président américain a publié des lettres envoyées à plusieurs gouvernements – notamment ceux du Japon et de la Corée du Sud – les avertissant de la hausse tarifaire imminente en l’absence de compromis.
Le Canada, bien qu’épargné par ce nouveau train de mesures globales, reste soumis à d’autres sanctions commerciales en vigueur, notamment sur l’acier, l’aluminium, les automobiles et certains produits liés au fentanyl. En vertu des nouvelles politiques tarifaires de Trump, ces mesures s’appliquent à tous les produits canadiens qui ne sont pas pleinement conformes à l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM).
Une course contre la montre
Le Canada s’est engagé à conclure un accord bilatéral d’ici le 21 juillet, un délai qui reste inchangé malgré la prolongation annoncée par Washington. Le Bureau du premier ministre Mark Carney a confirmé lundi qu’il maintient cet objectif. Ottawa a toutefois peu de visibilité sur la nature des ententes que les États-Unis cherchent à conclure avec d’autres pays, ce qui complique sa position stratégique.
Dans l’article de La Presse Canadienne, le professeur Fen Osler Hampson, expert en affaires internationales à l’Université Carleton, souligne que le Canada pourrait bénéficier d’une « stratégie du dernier entrant » (« last-mover advantage »). Il s’agirait d’attendre de connaître les concessions accordées à d’autres pays avant de finaliser un accord, afin de s’assurer de conditions plus favorables – par exemple, en obtenant un tarif inférieur à celui d’un concurrent direct.
Des ententes, mais encore floues
Jusqu’à présent, l’administration Trump n’a conclu que […]